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Farfeluseries
13 juin 2009

LA LEGENDE DES MIGRATIONS!

oeuf

C'est bête hein?

                  Ces derniers temps sont survenus des événements divers et graves! Plein de gens compétents et sérieux ont fait des analyses pertinentes! (Enfin je l'imagine...)

Mon bon maître Pierre Dac aurait dit: « Ne prends au sérieux que ce que les experts prétendent sans gravité... Là il y a danger! »

                 Il me semble que dans ces temps maussade un sourire ne serait pas inutile, j'ai concocté ce petit pastiche! Je souhaite simplement qu'il vous amusât un instant!

   Comment? Vous avez dit quoi? Je suis un iconoclaste! Vous avez parfaitement raison!

Lorsque avec les canards volants toujours en tête,

Déplumée, blafarde, subissant la tempête,

Coin-Coin s'enfuit devant le chasseur Pançava,

Comme le soir tombait, la bernache arriva

Sur un lac très profond qui noyait une plaine;

Les canards fatigués et les oies hors d'haleine

Dirent: « Tête sous l'aile, yeux fermés, nous dormons! »

Coin-Coin, ne dormant pas, pondit un oeuf oblong.

Elle eut au coeur un prompt sentiment funêbre

Quant elle vit cet oeuf, tout blanc dans les ténébres.

Elle reveilla les canards dormants, les oies lasses

Et se remit à fuir, sinistre, dans l'espace.

Un long chemin, sans regarder derrière, sans trêve

Sans repos , sans sommeil; elle atteignit la grève

D'un étang profond qui du monde était la borne,

Et, comme elle s'asseyait, elle vit dans les cieux mornes

L'oeuf à la même place au fond de l'horizon.

Alors elle tressaillit en proie au noir frisson!

Cachez-le cria-t-elle; et, posés sur leur couche

Les anatidés voyaient trembler l'aïeule farouche.

Ils étaient tous de l'oie troublée, des amis fidèles

Il faut, dirent les canards, l'abriter de nos ailes.

« Vous ne voyez plus rien? » Dans le soleil de l'aurore:

Coin-Coin répondit: « Je vois cet oeuf encore! ».

Une oie dit: « Otons cet objet de la campagne,

Allons le cacher au fond d'un val de montagne! »

Et, la nuit tombée, assise sous la voûte sombre,

Que faisaient des saules pleureurs, dans l'ombre

Des branches tombantes pareille à un souterrain

L'oeuf était dans la combes et regardait Coin-Coin!

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Commentaires
M
Je crois que je vais te proposer pour le Nobel de littérature. Non, non, je ne plaisante pas. Faire sourire en ce moment est une contribution inimaginable à la paix mondiale, et l'on note aussi dans ton œuvre un véritable hommage à notre plus grand poète de tous les temps et à la poésie en général, débarrassée ici du rythme somnifère du vieil alexandrin. Je vote Coin-Coin, et des deux mains !
M
Excellent ! Hugo doit se retourner dans sa tombe !
M
Après tes mots, tout ce qu'on peut faire est ;-D !
P
Pas de sens caché, amie, juste un pastiche (pas très bon en plus) de la "Légende des siècles" de Hugo! Un seul but: faire sourire un peu dans ces temps maussades!
A
Mignonne histoire mais je n'arrive pas à comprendre... y a un sens caché ?
Farfeluseries
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