VIENS-JE DE ME PERDRE?
Droit de réponse?
J'ai, l'autre jour, laissé sur le blog de mon amie Coumarine un commentaire qui a entraîné de sa part une réponse, pour le moins... dubitative! Or, il se trouve que j'aime bien Coumarine, ses textes, sa façon de voir les choses, sa philosophie... (Ceci dit sans flagornerie, ni flatterie! Je ne suis pas ''donneur de séné par désir de rhubarbe'') Je serai for marri si je perdais son estime! Je vais tenter de me justifier. Vous remarquerez que pour cela je retombe dans le sérieux. Il faut savoir, dans certains cas, se faire violence.
Je
devais avoir sept où huit ans quand j'ai lu mon premier vrai
livre! ''Le Grand Cirque'' de P.Clostermann. Je disais, dans mon
commentaire, que ces pages m'avaient appris le sens des mots
''honneur, courage, amour de la France!''
Revenons
à cette époque. A huit ans j'avais compris ce qu'était
une guerre. Je savais que celle qui venait de finir avait fait des
millions de morts. Sur un enfant le mot million fait plus
d'impression que sur un adulte. Pourquoi tant de gens étaient-ils
mort?
Le
garçon de dix-neuf ans qui quittait une vie d'étudiant
paisible en Californie pour devenir pilote de chasse dans la R.A.F
allait, au travers des pages relatant son quotidien de combattant, me
l'expliquer!
Ce
n'était pas un aventurier avide de gloire où d'argent.
Simplement un jeune homme qui ne pouvait pas supporter de voir la
France humiliée! Chaque envol vers le combat était une
lutte contre la peur, un effort de volonté face à la
crainte de disparaître en une boule de feu! Honneur et courage!
Et chaque retour de mission il fallait se reconstruire, redevenir un
homme!
En
lisant ces phrases simples, écrites au fil des jours, sans
mots grandiloquents, j'ai su pourquoi mon père, officier de
marine, était mort dans les eaux glaciales de la mer du Nord.
J'ai su pourquoi ma mère, infirmière au maquis, était
restée auprès des résistants blessés,
avant d'être fusillée avec eux! Ce livre est celui que
conserve ma mémoire.
J'aurai
pu dire que j'avais lu ''Le dernier des Mohicans'' où
''Robinson Crusoë'' mais à Fennimore Cooper ou Daniel
Defoë je préfère Jack London où Mark Twain.
''Rocambole'' me plaît plus que ''Les liaisons dangereuses'' et
j'aime mieux José-Maria de Hérédia où
Alfred de Vigny que Rimbaud où Verlaine!
Je
viens peut-être de sombrer définitivement dans ton
esprit amie Coumarine. Si c'est le cas je le regretterais beaucoup
mais je continuerai à aller te rendre visite!
Enfin,
pour finir sur une note souriante, je dirai que je devais avoir
quatorze ans quand, dans la même semaine et avec le même
plaisir, j'ai lu ''Fortune Carrée'' de Kessel et ''Les
malheurs de Sophie'' de la célèbre Contesse de Ségur!