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Farfeluseries
28 février 2009

VOUS AVEZ DIT "INSTIT"?

Il était une fois en France!


                              Les jours qui viennent de s'écouler ont vus se produire de nombreux événements importants. Qui ont amenés nombres commentaires pertinents. Inutile d'y ajouter les miens. J'ai été interpellés par un sujet moins... grave. 

                               D'abord une phrase prononcée par un certain Nicolas S... président, entre autres activités, d'une République démocratique et laïque qui aurait dit: « ...l'instituteur ne vaudra jamais le curé, le rabbin où l'imam! ».  

                              Ensuite deux oiselles pomponnées, ''Pas institutrices...  professeurs des écoles!'' qui à la question: « Quel Empereur a franchi le Rubicon? » s'écrièrent d'une même voix: « Napoléon! ».

 

InstitAlors j'ai revu mon vieux maître, le brave Monsieur Meynard avec son béret et sa blouse grise, se frottant les yeux de son pouce et de son index, dans ce geste las qu'il avait si l'un de ses élèves lui faisait une réponse particulièrement stupide.

                               Il commençait ses cours en notant au tableau, dans une belle écriture ronde, le jour et la date! « Prenez vos cahiers de morale! » Nous apprenions l'honnêteté, le respect de l'autre, la valeur du travail mais aussi la République, la démocratie, la laïcité, nos droits... et nos devoirs. Nous y apprenions la France, la Patrie...

                                C'était l'école communale, ''la primaire'', la classe du Certif' avec la règle de trois et les intérêts composés, les dictées de textes de V.Hugo où de Zola, l'Histoire: de la Révolution de 89 à la fin de la Grande Guerre de 14-18, en passant par les Trois Glorieuses et la séparation de l'Eglise et de l'Etat! 

                                Monsieur Meynard, ''le père La Meyne''! Ce n'était pas un curé, ce n'était pas un rabbin, ce n'était pas un imam! Ce n'était pas une oiselle, pomponnée et ignare, ''Professeur des Ecoles''! C'était plus, beaucoup plus: un brave homme dévoué aux gamins turbulents qui lui étaient confiés. Son but étant d'en faire, si possible, des hommes!

                                 Il ne venait pas d'un I.U.F.M pompeux! Il sortait de l'Ecole Normale de la République! Monsieur Meynard, mon maître! UN INSTITUTEUR!

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Commentaires
P
C'était mieux les instits' d'avant ?<br /> <br /> <br /> <br /> Lesquels ?<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qui avaient pour outil pédagogique la règle pour cogner et le bonnet d'âne pour humilier ?<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qui faisaient ânonner à des petits africains et des petits asiatiques que leur ancêtre s'appelait<br /> <br /> Vercingétorix ?<br /> <br /> <br /> <br /> La réalité est que l'immense majorité des écoliers de l'époque n'allaient pas en cours en sifflotant gaiement dans la perspective joyeuse de s'instruire mais plutôt en rasant les murs.<br /> <br /> <br /> <br /> Le résultat est qu'en 2012, les français, hélas, préfèrent le foot au théâtre.<br /> <br /> C'était pareil en 1950 et en 1920 !
C
Napoléon qui franchit le Rubicon, et le mini-césar qui en moins de deux ans nous a collés dans la Bérézina...Ainsi va le monde, ainsi va la vie.<br /> Pas trop férues les hussardes des écoles !<br /> Salut.<br /> PS: J'espère que tu ne m'en voudras pas, je t'ai fait un grand coup de lèche sur mon blog...un coup de lèche sincère.
M
Dans la liste... une instit très gentille et serviable : je lui dis que j'aimerais bien relire Pinocchio, le vrai, est-ce qu'elle a ce livre ? Oui ! me dit-elle. Et elle m'apporte triomphalement un petit "livre"...du film de Disney. J'ai quand même prononcé le nom de l'auteur (le vrai) sans trop insister. Après tout, elle avait mis beaucoup de gentillesse dans son geste.
A
Tu as tout à fait raison ! les vrais instituteurs ont hélas disparus ...
B
Napoléon, le Rubicon ?! Ah ouais, quand même. Je ne pensais pas que le mal était aussi profond !
Farfeluseries
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