LA BALLADE DES ABSURDES!
Billet d'humeur!
Je ne parle que très peu du temps présent. Aujourd'hui pourtant il y a du dégoût dans ma tête, de l'amertume dans ma bouche, de la colère dans mon coeur! Bien sur ces quelques vers de mirliton ne changeront pas le monde! Mais ils sont l'expression de ma dérision envers les prétendus puissants sans paroles, sans conscience, qui nous gouvernent et que seul le profit attire!
Voulant
être élu, il devait tout promettre!
Divisant
pour régner, il attira en ses aîtres,
Kouchdehors
et autres socialos pleins d'envie,
Pour
le parfum de la bonne soupe servie,
Ils
vinrent frôler ceux de la droite esbaudis.
C'est
ainsi que l'on gouverne en Absurdie.
Ce
qu'on voulait nous pourrions l'acquérir,
Aussi
bien le superflus, et sans coup férir!
Trente-cinq
heures garanties. Documents signés!
Tu
parles Bertrand, les syndicats éloignés,
La
parole est reprise, tout est contredit.
C'est
cela la haute politique en Absurdie.
Paysans,
taxis, routiers, pêcheurs de morue,
Pour
le prix du gazole étaient tous dans la rue.
Des
transports, de la pêche, les ministres avaient promis,
Un
effort, une aide, un soutien sans compromis.
Pourtant
rien ne vint, ce n'était que comédie.
Ils
agissent comme cela en Absurdie!
Classes
surchargées, collèges, lycées, démunis!
Parents,
enseignants, élèves réunis,
Grèvent
ensemble contre les postes supprimés.
Le
ministre s'en moque, son ego sublimé
Sa
suffisance administre sans dédit!
Ainsi
va l'instruction en Absurdie!
Elle
avait vécu avant d'être épousée!
D'une
sottise cave, le mari se sentit lésé.
Prenant
sa femme pour vulgaire denrée
Au
Palais plaida préjudice à réparer!
Un
juge agréa au sordide voeu du susdit.
Voilà
comment passe la Justice en Absurdie!
D'après
« En Pétanie » Pamphlet édité
dans ''La France au travail'' le 26 Août 1940.